lundi 20 avril 2015

Ferme la porte

Sur le lit traîne un magazine fétichiste ouvert. Sur une page, on peut voir la photo d'une femme couverte de latex, écarte ses jambes. Son sexe poilu est visible par le zip ouvert de sa combinaison. Le magazine provient des années 80, avec ses couleurs spéciales et un latex pas forcement des plus brillant.

Cette femme a été prise en flagrant délit avec un doigt égaré dans ses poils. Moi, je viens d'être pris en flagrant délit de faire une chose similaire.

- Entre. Ferme la porte.

mardi 7 avril 2015

Tes fesses

Ce matin, tu as dû avoir froid. A mon réveil, j’ai soulevé le drap qui nous couvrait. Juste en dessous de tes hanches, elles étaient toujours là, tes fesses. Elles avaient toujours cette fente qui partage leur rondeur et je me rappelle qu’une fesse, à l’origine, c’est une fente, une séparation. L’image de ton corps s’ouvrant à moi à surgit de cette fente. Je me rends compte que je n’ai pas pensé à me retenir de sauter dans cette faille.

lundi 6 avril 2015

Je n'étais pas dans la chambre n°58

A LIRE : "58" sur ce blog

Je me suis rêvé à être cet homme qui donne un pourboire. J'aurais alors possédé cette femme rousse.

J'aurai pu décrire comment je l'ai déshabillée, touchée, caressée, léchée, et fait jouir. J'aurai pu écrire mes ressentis lorsqu'elle c'est mise à genoux sans que je demande ou quand j'ai placé ma langue entre ses jambes, en son ventre, quand elle a saisie les coussins pour les mordre et étouffer ses cris, rentrer en elle, plusieurs fois, quand je l'ai roulée bondagée dans les draps devenus mouillé de sueur, de mouille et de sperme. Et cette image, qui ne me quitterait pas, du filet de bave qui lie son sexe à mon sexe lorsque je me suis retiré pour voir ce trou qui s'ouvrait.

J'aurai pu me mettre à rêver tout ça et le reste. Mais pourquoi rêver alors que cela est à porté, juste là, en face de moi, cette possession, ici, dans cette chambre, où la bonne passera plus tard.

samedi 4 avril 2015

Chemisier

J’ai posé mes mains sur tes hanches. Sentir sous un chemisier ton corps, en relever les formes. Ce tissu blanc est de trop. C’est assez de se cacher de mes mains. Elles ont quitté ta croupe pour tes seins. Les deux mains pleines rapprochent, collent, serrent. Les sentir se durcir sous ma pression. Et toujours ce chemisier de trop, bien qu’il se déforme sous mes assauts.

"Liberté, mon amour. Surgit devant moi. Libère toi de cette camisole. Laisse-moi t’ouvrir les portes. Bondis hors de ta cage et fuis. Fuis vers moi."

Le décolleté de ton chemisier, il y a une ouverture entre les boutons qui le ferme, une porte entrebâillée. C’est plus que suffisant pour que je glisse mes doigts et tire violemment de chaque côté. Le tissu cri un déchirement. Dans la panique, les boutons volent et tombent sur le sol comme pour prendre leurs jambes à leur cou face à la tempête.

Tes seins jaillissent. Bordés par ton chemisier, comme des bretelles. Tes seins jaillissent. Je veux encore les voir se révéler, serrés par ces bretelles improvisées. Les imaginer sous mes mains. Lever un voile, contempler avant de conquérir. Alors les serrer.

Comment as tu finis devant le miroir ? C’est arrivé trop vite pour que cela soit prémédité. Je dois chercher et rassembler quelques instants.

J’ai glissé mon bras entre tes bras et ton dos. En peu de temps, je t’ai emporté devant la glace. Je me rappel de cet instant car j’ai vu cette croupe où j’avais posé mes main, au début. Ce sont tes cheveux que je tenais. Ce sont eux qui m’ont permis de te jeter devant moi, entre ton reflet et moi.

Je t’ai vu dans ton reflet, les seins décolleté ouvert, les cheveux en bataille, le regard interrogateur sur l’avenir. Que voulais-je faire ? Le regret d’une fin ?

Enfin, une réponse, j’ai envie de toi. Te dominer, te soumettre, rebelle, consciente d’être mon excitation.