Affichage des articles dont le libellé est senstations. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est senstations. Afficher tous les articles

vendredi 11 janvier 2019

Accepter "autre"

Cette membrane de caoutchouc aura eu raison de moi et mon envie. J'ai du me résigner à ne pas me répandre. J'ai du me calmer.
Cette membrane si fine, si protectrice est si épaisse qu'elle m'éloigne trop de toi.
Ce sera pour une autre fois.
Une autre envie.
Devoir accepter "autre".

vendredi 12 août 2016

Feeling

Ce que j'aime dans le bdsm c'est apprendre à connaître le corps de l'autre, à dépasser ses limites. J'aime que l'autre apprenne son corps grâce à mes pratiques. Quand la séance se passe bien et qu'il y a un feeling ça fait de belles séances et agréables à regarder aussi.

jeudi 7 août 2014

Tenir

Laissez moi vous compter le début d'une séance comme je les aime: contact, contrôle, choc et tout cela sous mon emprise, sous mes désires. J'ai longtemps hésité à écrire ce récit à la 3ième personne (elle, la soumise, l'attachée: celle que je prénomme "K"). Mais cela me place avec trop de distance avec elle. Le "tu" m'est nécessaire.




Une pellicule d'eau couvre le sol. Sur la pointe des pieds, tu as de la difficulté pour te tenir en équilibre. Tu es bien attachée par le haut, par le point de suspension. Mais la stabilité est difficile. Tes orteils glissent au moindre de tes mouvements. Tu te retrouves à tourner sur toi même, encore à la recherche d'une stabilité.

Enfin installée dans mes cordes, tu ne bouges plus. Je te laisse ainsi. Tourner sur toi même. T'observer. Ta pointe de pied, la dernière phalange de ton orteil est en contact avec le sol. Un sol humide et glissant.

Quelques minutes plus tôt, je cherchais à t'attacher les cheveux pour te basculer la tête en arrière. C'était ton cou que je voulais disponible et tendu. Tentative infructueuse, la corde glisse. "Il faut les mouiller !" Me suggères-tu. Qu'à cela ne tienne. Un verre d'eau plein est resté à porté de main. "Oh putain !" J'aime ce mot quand il sort de ta bouche. Je vide ce verre sur ta tête. L'eau coule sur tes cheveux, le long du visage, du cou, du dos, des seins, par l’intérieur de tes jambes, se répand sur le sol. Elle est fraîche. Je le sens. Je le vois sur sa peau et à sa réaction. Le sol est couvert d'une fine pellicule d'eau, glissante.

Une légère pression sur son épaule. Le déséquilibre est de nouveau rompu. Tu tournes et glisses à nouveau. Toujours cette pression des cordes.

Las de te voir en équilibre. Il me faut plus. Je n'ai plus besoin de retenir par le haut. Je dénoue la corde qui t'empêchait de tomber. Immédiatement je t'accompagne au sol. Le froid de l'eau fait réagir. Cela me donne quelques idées supplémentaires. T'étaler de tout ton long sur sol, te faire glisser. J'ai besoin de voir ton corps découvert parfois et attaché. Debout je peux mieux te voir. Mais tu n'es que attachée. Cela ne me suffit pas. J'attrape d'une main le point de suspension par lequel tu tenais en équilibre précaire. J'ai tout le loisir de te poser un pied sur la gorge. Je simule de t'étrangler avec la voûte plantaire. Je suis maintenant à mon tour en équilibre. Je tiens par ma main et mon pied. Quel doux moyen pour te posséder.

lundi 10 février 2014

Le gardien de la Voie est mon Maître.

Voici un texte que j'ai écris il y a quelques mois. Il m'a fallu l'avaler, le digérer et changer ma vision de la domination BDSM. D'une vision très grasse, très ingrate, trop sale et sans vie, cette digestion m'a transformée. Je tends vers une domination pure, sincère, sélective, propre et naturelle. Maintenant, je sais ce que vous attendez de moi et ce que j'aspire à vous faire ressentir lorsque vous être entre mes mains.

Vous avez dis "Maître" ? Mais avez-vous fait une réflexion sur le terme Maître ? Pourquoi et qui est Maître ? Qu'attendre d'un Maître ? Ce petit texte, je l'ai écris alors que je lisais un livre sur le budo -arts martial japonais. J'étais alors sur le point de lever un morceau du voile sur ce terme: "Maître".

"Le gardien de la Voie est le gardien de ce Lien [liaison mère], on pourrait dire que c'est là presque sa seule fonction, mais c'est un fardeau écrasant et une responsabilité cruciale, car s'il perd ou corrompt l'objet sacré ou si son état devient incompatible avec la possibilité d'établissement du lien, la Voie devient immédiatement inefficiente pour tous ceux qui la suivent. Inversement, tous ceux qui se détachent du gardien de la Voie perdent également immédiatement la possibilité d'établir le lien et donc n'ont plus la possibilité d'effectuer le "passage à la limite". - Comprendre l'essence du Budo.

"Aujourd'hui, je sais que ce gardien n'est plus à ma porté. Je recherche mon pilier. Le "Pont Flottant du Ciel", je me dois de le trouver moi. Mais quelles sont mes chances de le trouver ? Seul, dans cet univers.

"Je m'entoure de uke-s pour progresser et mettre le passage à ma porté. Ma carte est d'une couleur unie. Pas de trait, pas de point, pas d'orientation. Je tiens cette carte dans mes mains, je tâche de me rappeler quelques points remarquables. Mais suis-je au bon endroit ?

"Mes mots doivent vous sembler bien étranges. Je suis perdu. C'est tout. Ceux qui me comprendront pourront m'aider à franchir cet obstacle.

mardi 2 avril 2013

Jour de pluie. Jour de latex.

La pluie tombe depuis 3 jours. Elle ne s'est pas arrêtée. Les ruisseaux débordent. Les prairies les bordant sont recouvertes d'une marre d'eau.

Cette eau si marron, saturée de terre, m'attire. C'est un ruisseau assez large, de quelques dizaines de mètres, sorti de sont lit. En temps normal, il doit certainement être franchissable d'un saut. Le vert de l'herbe contraste avec le flot marron.

Sous cette pluie, je m'arrête sur le bord de route. Une route de campagne. Le bruit du moteur tournant au ralenti laisse la place au bruit de l'eau s'écrasant contre la carrosserie. Le bruit des voitures circulant sur l'autoroute. Elle est située à une centaine de mètres.

Vite, j'ouvre ma portière, sort de ma voiture, ouvre la portière arrière. Le temps de passer à l'arrière de la voiture, je ressens un léger vent. Il pousse la pluie contre mon visage et mes vêtements. Qu'à cela ne tienne... Ils sécheront. Il resteront au sec, dans la voiture. J'ai entendu le bruit de l'eau qui courre dans le champ.

L'espace est plus grand à l'arrière de la voiture. C'est plus simple pour se changer. Je retire mes chaussures, mes chaussettes. Je ne vois pas mes pieds: ils sont recouverts de latex. J'ouvre mon ceinturon. Je défais les boutons de mon pantalon. J'attrape la taille et le pousse vers le bas. Je dois faire attention. La membrane de latex qui couvre mes jambes est maintenant visible. Je les sors une à une. J'en profite, en remontant mes mains, je caresse mes jambes. Je touche ce latex qui me couvre le bas du corps, complètement. Il crisse. Il me caresse. Il me touche. Dans un coup de reins, j’attrape le col de ma veste. Je sors un à un mes bras. Eux aussi, le latex les a recouverts. Rapidement, le t-shirt est retiré. Je suis nu, assis sur la banquette arrière. Non, je ne suis pas nu. Je suis recouvert de latex. Je suis dans le latex. Je suis parti avec une de mes combinaisons en latex, sous mes vêtements. Il me manque les mains et la tête pour être entièrement couvert. Je me touche. Cela me réchauffe.

J'attrape les cuissardes que j'ai jetées à l'arrière, avant de partir. Ce sont des "Océanes" de "Chameau". J'ouvre ma porte. L'air frais se fait sentir. L'humidité aussi. J'enfile une cuissarde, puis l'autre. Je peux maintenant sortir. Je m'extirpe. Je suis debout, à côté de ma voiture. Je ressens la fraîcheur du temps, la pluie qui tombe sur moi, sur mon latex. Elle ruisselle. Elle coule. Elle va remplir mes cuissardes si je tarde trop.

Il me manque mes gants et ma cagoule. Un rapide retour à la voiture, je me penche. Les gants la cagoule en main, j'ai tout ce qu'il me faut. Je ferme la porte. Le claquement des verrous. Je suis dans des cuissardes. Je suis dehors. Je suis à l'air frais. Je suis sous la pluie. Je suis bien. Je suis en latex.

Un rapide tour de la voiture me permet d'arriver au champ. L'herbe est verte, très verte avec toute cette eau. Elle est aussi humide. J'avance dans le champ en sentant cette humidité. Le frais de l'eau vient heurter mes jambes. Je ressens comme des lames de froid qui me coupent les cuisses.

Le ruisseau débordant est là, devant moi, à mes pieds. La terre est trempée. C'est de la boue qui colle à mes cuissardes. L'eau n'est pas marron pour rien. J'enfile ma cagoule. Le zip se ferme difficilement car mes doigts sont engourdis par le froid. Je l'ajuste car j'aime être parfait dedans : les yeux en face des yeux et la bouche bien placée. Une main dans un gant, puis l'autre. Je suis dans un latex complètement. Je suis maintenant recouvert de latex. Recouvert comme j'aime. La vision de mes mains devant moi me fait constater cela. J'aime. Sous mon latex, je bande.

Un pas en avant. Mon pied rentre dans l'eau. La véritable température de l'eau se fait sentir. Elle est fraîche. Vais-je pouvoir aller au bout de mon besoin ? Oui, car la fraîcheur ressentie fait partie de mon besoin. Cette sensation va me rappeler que je suis dans une membrane en latex, dans un latex qui est contre ma peau, contre moi, en moi. Il n'est plus temps de se poser des questions. J'avance dans la marre d'eau mouvante. Mes jambes disparaissent dans cette l'eau marron.