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jeudi 13 juillet 2017

Que fais-tu ?

Debout au milieu de la salle, tu tiens une laisse molle. Au grès de sa tension, une créature à la chevelure blonde platine rampe à quatre pattes. Combien de fois t'es-tu arrêter car la laisse tirait ? Qu'as tu fait mine d'attendre pendant que ton animale te faisait rester debout ?

Son mâle dominant s'active autour de vous. Il vous observe. Il tourne autour de vous. Il change son point de vu. Il veut satisfaire sa perversité. Il sait où la trouver. Il s'installe à la meilleur place, quitte à bouger une fois de plus. Il enjambe la laisse. Comment peux-tu laisser un mâle dominant se placer entre vous ?

La traversé de la salle se termine devant un sorte de toile d'araignée en fer munie d'attaches. Ta chose lève les bras pour que tu puisses attacher ses poignets aux menottes. Pendant qu'elle rampait, elle a eu tout le temps de penser à ce moment. Pourquoi as-tu attendu qu'elle lève ses bras et t'offre ses poignets ? As-tu besoin qu'elle t'offre son corps que tu as déjà ?

Elle se cambre. Son cul pointe vers l'arrière. Il va là où tu dois te trouver. Tu fouettes avec ta cravache. Tu agites ton bras maladroitement. J'ai l'impression que ton bras se brise dans le mouvement. Combien de touche fais-tu ? Que cherches-tu toucher ? Et comment peux-tu laisser son mâle dominant encore se placer là où l'observation le motive le plus ? Là où tu devrais te trouver !

Tu secoues son entre jambe. Ta main disparaît dans ce cul que tu as cherché à marquer. Elle remue. Il vibre sur tes mouvements. C'est un chambardement. Elle souffle. Un autre coup de cravache vient je ne sais d'où. Il tombe grossièrement. Je n'ai pas senti son souffle changer, ni ses cris. Elle s'agite dans des mouvements plus amples. Ta chose est belle. Que fais-tu les bras ballant ? Vont-ils tomber avec le branlage que tu lui fais ? Ta main vivre contre son sexe ou son sexe remue t il contre ta main ? Pourquoi n'es-tu pas belle, avec ta chose ?

Elle cri. Elle s'étouffe dans son orgasme. La main de son dominant caresse ses fesses. Elles sont blanches malgré les coups. Pourquoi demandes-tu à ce travesti de la lécher ?

Que fais-tu domina ? Domines-tu ? Que domines-tu ?
Qui est cette créature qui accepte d'onduler sous tes cris-ordres ?
Comment peux-tu devenir de actrice à observatrice ?

Elle te domine. Tu es son esclave.

jeudi 6 avril 2017

L'autre

J’entre. La porte était fermée à double tours. Il est tard. Je le sais.

Sur ma chemise, il y a des marques de rouge à lèvres, des cheveux, des parfums qui ne m’appartiennent pas. Ni à toi. Mon torse et mon dos sont griffés. Elles ne sont pas de toi. Il y a des traces qui ne trompent pas. Je pourrais raconter n’importe quoi. Cela ne m’importe pas. J’ai décidé de revenir te voir sans te mentir. Non. J’ai décidé de revenir te voir et tout te raconter. Je laisse parler mes vêtements et les traces que je porte.

Dans cette chambre d’hôtel, je l’ai rencontrée, pour la première fois. Notre rencontre, elle ne l’a pas voulu, moi si. J’ai observé. J’ai échangé quelques mails avec elle, un numéro de téléphone, quelques textos. Cela aura suffit pour que je la retrouve dans cette chambre d'hôtel. C’est bien moi qui l’ai réservée. J’ai aussi payé le repas que nous nous sommes fait monter à la chambre, après.

Tu pourrais croire que j’ai fantasmé sur elle, sur ses formes, ses cheveux, ses seins, sa peau, son odeur. Tu me connais bien. Tu sais que j’ai voulu l’explorer, que j’ai cherché où la choquer, où la bousculer. Tu m’as suffisamment vu jouer pour savoir que tout contact sexuelle n’est pas possible sans que je cherche à donner honte.

vendredi 23 septembre 2016

G. Bataille

"Dorothea se rapprocha de moi. Longuement elle m’embrassa dans la bouche. Elle m’enlaça, me serrant violemment : c’était la première fois depuis longtemps qu’elle se déchaînait. Hâtivement nous fîmes dans la terre labourée, hors du chemin, les dix pas que font les amants. Nous étions toujours au dessus des tombes. Dorothea s’ouvrit, je la dénudait jusqu’au sexe. Elle même elle me dénuda. Nous sommes tombés sur le sol meuble et je m’enfonçai dans son corps humide comme une charrue bien manœuvrée s’enfonce dans la terre. La terre, sous ce corps, était ouverte comme une tombe, son ventre s’ouvrit à moi comme une tombe fraîche. Nous étions frappés de stupeur, faisant l’amour au dessus d’un cimetière étoilé. Chacune des lumières annonçait un squelette dans une tombe, elles formaient ainsi un ciel vacillant, aussi trouble que les mouvements de nos corps mêlés . Il faisait froid, mes mains s’enfonçaient dans la terre: je dégrafait Dorothea, je souillai son linge et sa poitrine de la terre fraîche qui s’était collée à mes doigts. Ses seins, sortis de ses vêtements, étaient d’une blancheur lunaire."

- George Bataille, Le jour des morts.

mercredi 31 août 2016

Cerveau

L'avenir du porno, c'est le cerveau. Ne te contente pas de ce que te donne youporn et le porno. Explore au dessus de ça. Cherche le fantasme dont tu as besoin. Ne te satisfait pas de ce l'on te donne en guise de récompense ou d'excitation pour oser faire ce que la culture d'enseigne de ne pas faire.

vendredi 12 août 2016

Feeling

Ce que j'aime dans le bdsm c'est apprendre à connaître le corps de l'autre, à dépasser ses limites. J'aime que l'autre apprenne son corps grâce à mes pratiques. Quand la séance se passe bien et qu'il y a un feeling ça fait de belles séances et agréables à regarder aussi.

vendredi 29 juillet 2016

Sadomasochiste contemporain

“On évoque une stage de BDSM comme on évoquerait un stage de développement personnel. Comme si, au fond, aujourd’hui, se faire fouetter, attacher son partenaire et toutes ces choses feraient parti de la panoplie du développement personnel d’un individu. contemporain, libéré et autonome dans nos sociétés d’aujourd’hui. Je ne pense pas que cette façon de pratiquer est à voir avec le véritable sadomasochisme”
- "Vos désirs de mes nuits, Sadomasochiste" écoute ici tant que le podcast est disponible.

jeudi 28 mai 2015

Think about this

Whatever you are in the BDSM lifestyle:

Abuse and Torture to obtain submission is has no place in the bdsm lifestyle.

Read this until it is clear.

mardi 19 août 2014

Virtualité

Elle se dit encodeuse. Elle se dit soumise. [...] Mais navigue librement. Se déployant uniquement à l'écrit. Son cul est hors d'atteinte. Son visage est virtuel. Sans cerne de la nuit. Libre et inaccessible, quand je suis, moi, sans cesse à portée de voix et de main.
- "Carnet d'une soumise de province"


mardi 31 décembre 2013

An 2014

L'année 2013 n'est pas encore finie. Elle est déjà enterrée. J'ai beaucoup lu qu'elle a été une catastrophe, horrible, la pire de toutes. Les superlatifs ne manquent pas dans cette catégorie.

Je ne pourrai pas arriver à cette conclusion. Le bonheur, le vrai, celui qui écorche.... Voilà ce que je ressors de l'année écoulée.

Le grand brouillon de l'été sera une révélation pour moi. La découverte de "soi", personnalité sociale, et de "moi", personnalité personnelle. La mise en œuvre de nouveaux concepts me libèrent de ma culture.

L’acquisition de nouveaux jouets. La prise en mains pour de nouvelles expériences. La découverte de nouvelles sensations.

2013 a aussi eu son lot de déceptions, de détresses et de pertes. Avec l'expérience, tous ces lots m'ont construis. Tous ces lots m'ont endurcis. Tous ces lots m'ont portés vers ce que je suis maintenant et à venir.

L'année 2014, elle est déjà là. Elle est déjà en cours. Je la commence déjà. Je prépare. Je juge. Je cherche. Je compare. Et l'année 2014 est là. Je la vie car je veux maintenant avancer vers cette nouvelle année, vers ce nouveau cycle.

Les grandes décisions sont déjà prises. Une spécialisation des jeux que je vais proposer. La recherche d'une qualité dans ces jeux.

L'année 2012 avait annoncé une émergence de la corde. Elle a été prépondérante en 2013. Elle sera encore là en 2014. Mais le latex, j'y tiens, va rependre le dessus. De nouvelles tenues, de nouveaux accessoires, de nouveaux jeux. Ma première acquisition, je la connais, une combinaison étanche en latex, intégrale, de plongée. Cela me plongera dans le "heavy rubber", car c'est là que je me sens attiré.

La corde sera toujours présente. Je compte bien continuer l'exploration de cet univers.

Les soirées ne seront pas en reste. Encore quelques soirées publiques, entre Paris, Amsterdam, Munich, Essen... Encore quelques étapes et parcourir l'Europe.

Toutes ces décisions prises, accompagnez-moi en 2014. Vivez cette année à venir pleinement. Vivez les malheurs et les bonheurs. Vivez fort 2014.

Bonne année !

lundi 9 décembre 2013

The Good Manners of Rope

Partant du texte des bonnes manières suivant l’époque Edo, voici le code des bonnes manières avec les cordes.
(Avec l'autorisation de l'auteur, Bingo Shigonawa.)

Les Bonnes Manières des Cordes
par Bingo Shigonawa

Rope Manners
The Good Manners of Rope
by Bingo Shigonawa

Rope Manners
Attention à vos pieds
Ne jamais marcher sur les cordes d’une autre personne. La plupart des attacheurs prennent un grand soin de leurs cordes. Traiter ces cordes avec respect. Marcher dessus est une marque de non respect.
Rise your feet
Never ever step on someone else's rope. Most riggers care deeply for their rope and are very particular about it. Treating it with respect is expected, and stepping on it is truly rude and disrespectful.
Un mot
Comme vous ne marchez pas sur les cordes d’une autre personne, vous ne devez pas les toucher sans demander la permission. Même si vous faîtes cela dans une bonne intension ou pour aider la personne. Vous devez toujours vérifier si vous avez l’accord du propriétaire des cordes pour les toucher.
One word
As you are not to step on someone else's rope, you should also not touch it without asking for permission first. Even if you are driven by the good intention of helping tide it up,,
you should always check with the rope owner if it is ok to touch it.
3/7 d’espace
Si vous attachez proche d’une autre personne et que vous partagez le même espace, il est de bonne pratique d’occuper seulement les 3/10 de cet espace. Les 7/10 restants étant disponibles aux autres.
the 3:7 floor
When you happen to be tying in close proximity to someone else and share the same space, it is a good rule to focus on occupying only 3/10 of the space and leave 7/10 of the floor space to the others. If both parties focus on this, it will end up that both sides will be using exactly no more than half of the space and not interfere with each other.
Ne voler pas un modèle
Il est mal vu d’utiliser un modèle (homme ou femme) accompagné. Au minimum, la courtoisie impose que vous demandiez la permission. De plus, avant d’attacher, il est recommandé d’avoir la permission du modèle et de son partenaire.
(Don't be a) Princess/Bottom thief
Getting too intimate beyond necessity with a bottom (male or female) that already has a partner is a big no-no. At minimum, courtesy calls that contacts should be had after the partner has been informed and/or permission has been granted. And when applying rope, both sides’ permission should be received first.
Premier à s’excuser
Dans le cas où une corde a été appliquée sans accord préalable, n’accusez pas le modèle. Mais soyez prompt à vous excuser.
First apology
In the event that rope has been applied without previous knowledge (and permission) that the bottom had a partner, do not blame the bottom but be prompt in apologizing to clean up the air.
Accepter
Une fois l’attache faite, ne commencez pas à vous excuser des lacunes. Cela donne une mauvaise impression au modèle. Acceptez plutôt le résultat avec honnêteté.
No need for excuses
Once the tie is done, don't start making excuses for its shortcoming. It gives a bad impression to the bottom. Accept instead the result with honesty.
Parler les problèmes
Les problèmes ou autres événements qui surviennent durant une attache qui ne sont pas traités vont s’envenimer. Les questions doivent toujours être discutées sur place, sans passer outre. Ne pas agir d’une manière cavalière.
(Don't) Pull hair
Problems or other matter that come up during a tie and are not dealt with on the spot will fester and drag on. And will often get talked to unrelated parties.
Issues should always be discussed on the spot without dragging them on.
Don't act in ways that will "pull the hair from the back".
Ecarter quelqu’un
Il est mal vu d’écarter quelqu’un d’un conflit né de l'envie et du ressentie. Ceci n’est pas un comportement acceptable.
(Don't) Pull feet
Pulling someone's feet by dragging outsiders into a conflict born by envy and resentment,is not a welcomed behavior.
Même plante
Quelque soit notre orientation sexuelle, ou préférences, nous sommes tous des humains. Comme les plantes, même écrasées, nous endurons en grandissons. Tout comme une plante ne peut pas grandir sans racines (relations humaines) et sans feuilles (relations humaines) les deux ont besoin d’être nourri.
Same plant
No matter the sexual leaning, or preference, at heart we are all the same: humans. And like plants, even if stepped on, we endure and grow. However a plant cannot grow without roots (people) and leafs (people), and they both needs to be nurtured.
Les bonnes manières
Même pour des partenaires avec qui nous avons construit les liens, il viendra le temps de se séparer. Ne vous focalisez sur le ressentiment, la rancune, la haine ou le blâme comme la fin, mais considérez cela comme un nouveau départ. Passer à l'étape suivante c’est la «voie des bonnes manières".
The way of (good) manners
Even with partners with whom we have built a bond and have feelings for, there will come the time to part ways. Moving on to the next stage without carrying resentment, holding a grudge, hating or blaming is the "way of good manners".
Don’t focus on it as the end, but view it as a new beginning.

jeudi 12 septembre 2013

Toucher

Toucher une corde pour être soutenu vers la perfection recherchée.
Toucher une corde, c'est sentir le chemin que l'on va emprunter.
Toucher une corde, c’est la parcourir sur toute sa longueur.
Toucher une corde, c’est la glisser entre ses doigts avec une légère pression. Une pression pour sentir le chemin des torons l’un sur l’autre, l’un après l’autre.

Glisser sur les bosses, sur les nœuds de raboutages et sentir un mauvais passage des torons. Sentir un chemin qui va se révéler chaotique.
Glisser cette corde dans ses doigts repliés et sentir un échauffement afin que sa rugosité se révèle sous la brûlure. Cette brûlure que l’on s’afflige comme une punition, un rappel de notre égarement.
Glisser dans un sens puis dans l'autre et voir des fibres s'égarer dans l'air autour de nous. Se rappeler le chemin parcouru depuis.


samedi 7 septembre 2013

Une multitude d'unité

La corde se suffit. Dans mon sac, les cordes sélectionnées ne sont pas un ensemble. Ces cordes sont des unités. Des unités regroupées. Je peux me permettre d’utiliser chaque unité dans les formules qui me semblent les plus adaptées. Je peux me permettre de les regrouper ou de les garder unique. Je peux choisir qu’une corde sera ou ne sera pas utilisée à suite au travail effectuer précédemment. Ce travail qui nous a apporté, mon modèle, cette corde et moi, à cet instant et en ce lieu.

La sélection de ma corde n’est pas dans le hasard. La sélection de ma corde commence par ma projection dans l’instant, dans le lieu. Savoir qui je vais attacher. Savoir où je vais attacher. Avoir toutes ces connaissances avant l’instant me permettra d’avoir une harmonie.

samedi 6 avril 2013

Motivation

Esclave,

Tu me demandes à ce jour ma considération afin d'être à nouveau à mes pieds.

Tu n'arrives plus à me contacter par les sites communautaires alors tu me contactes directement ici..

Ces sites de rencontre sont trop flous. Ils sont peuplés d'hommes et de femmes à la recherche trop typique, trop rangé dans leur tiroir. De toutes ces rencontres que j'ai faites, depuis tant d'années. J'ai rencontré très peu de personnes qui ont été, ou sont encore, apte à recevoir ce que je veux apporter ici.

Je suis à la recherche d'hommes et de femmes afin de, à travers eux et la progression que je leur propose, continuer mon évolution, de me trouver et retrouver.
L'esclave prendra plaisir dans le service, dans mon service.
Le ou la soumis(-se) souhaitera éducation, rigueur et considération.
Le ou la masochiste me laissera explorer son corps et ses capacités.

J'ai décidé, par mes offres de jeux, de participations et d'évolutions, de sélectionner mes rencontres. Celui ou celle qui aura déjà fait une réflexion sur "pourquoi le BDSM ?" "Pourquoi avoir besoin de pratiquer cette activité ?" "Avec quoi ne pas jouer ?" sera accueilli(e). Ces personnes là seront explorées, suivies, encadrées, progresseront et m'accompagneront.

Tu trouveras dans ce texte une façon pour moi de seller mon ignorance en vers toi. Tu ne pourras que lire et relire ce message. Aussi longtemps que je t'ignorerai, aussi longtemps que je ne te verrai pas, telle sera ta punition.

Tu n'es pas mon esclave.

jeudi 4 avril 2013

Vers mon Kinbaku

Réponse que j'ai faite à un modèle de bondage, suite à ma demande de retour de sa part, après un cours.

Nous sommes aujourd'hui assez évolués dans la pratique pour ne pas en rester à un simple ficelage des personnes. L’évolution de notre kinbaku (dans le sens de « à chacun ») ne pourra pas passer en gardant une distance, cette distance que nous avons pour ne pas confronter nos environnements, pour ne pas nous impliquer. Tu l’as très justement mis en avant « par nos rires et échanges complices » durant la session du « Ma », et nous serons encore confrontés à cela. Le jeu ou « play », devra trouver sa place dans la suite des cours. Nous constatons que le choix du modèle –et de l’attacheur pour le modèle- devient important.

Nous avons du mal à appréhender la notion de « Ma » dans notre culture beaucoup plus terre à terre. Cette corrélation entre deux choses opposées considérées comme la même chose, dans un état différent : le Ying et le Yang partout. La notion de subjectif et d’équilibre avec ces choses qui ne se touchent pas nous déroute énormément.

Le « Ma » donne un sens à toute une réflexion : la réalisation d’une envie, une recherche, atteindre un modèle.

L’attacheur et l’attaché. Mots aux champs sémantiques complémentaires suggérant l’action et la passivité. Il ne faut pas se méprendre. Action et passivité sont à traiter comme un état identique. Ces deux composantes ne peuvent s’ignorer et ne peuvent exister sans l’autre. Jamais l’un sans l’autre, jamais l’autre sans l’un. L’attacheur trouve son existence par l’attaché. Et l’attaché trouve son existence par l’attacheur. Ils ne peuvent se considérer plus important l’un que l’autre, l’autre que l’un. Chacun, dans leur état, recherche un chemin, une solution pour leur expression et devenir ce « un » : « attacheur-attaché ».

Pour nous, fétichiste de la corde, cette recherche d’élément unique passe par elle : la corde. Considérée comme notre prolongement, dans cette volonté de toucher sans toucher. Cette corde ajoute une dimension à notre réflexion. Le binôme évolue et s'agrandi : un trinôme qui ne peut vivre sans un des éléments qui le compose: « attacheur-corde-attaché », l’élément atomique de notre recherche. L’insertion de la corde entre les deux, composants, les deux états, n’est pas anodin. Ce trait d’union prend tout son sens : se lier, se toucher sans se toucher, se connecter sans se connecter.

L’élément atomique qui cristallise notre réflexion ne peut pas rester inerte. Notre besoin de sentir, de ressentir, ne passe que par la présence, le placement dans l’espace et dans le temps, par les mouvements, par les sons et l'espace séparant tous ces éléments : l'arrêt, la pause, le silence, la statique. Ils se succèdent et s'accordent pour former ce « tout » qui est le modèle, l'attacheur et la connexion physique, la corde.

Le « Ma » rythme cet échange. Il transforme un échange par sa dynamique, par sa statique.

La révélation du « Ma » nécessite un élément qui ne se voit pas mais qui se vie, se ressent et permet à une corde de s'exprimer. Cet état de connexion métaphysique qui est le reflet de la corde dans le monde du ressenti. Alors, il n’existe plus uniquement cet élément atomique qui est « attacheur-corde-attaché ». Un espace prend forme autour d’eux, un espace d’évolution.

Evoluer dans cet espace demande une énorme recherche. Une implication personnelle qui ne peut se faire sans tout ce chemin qui mène à la conscience de l’association des trois composantes de l’élément atomique. L’attacheur doit évoluer cet espace. L’attaché doit évoluer dans cet espace.

Le kinbaku ne peut vivre sans cet élément atomique, et ne peut s’exprimer sans cet espace. Le kinbaku prend vie. Et quoi de plus fort que d'avoir une vie face à soit, une vie en soit ?