lundi 1 septembre 2014

"L'acte corporel le plus honteux et le plus dégoûtant"

Ce soir, comme hier soir et 2 fois ce matin, tôt, je vais me branler. Sentir mon sexe dur dans ma main et entre les doigts. Je ferai comme je sais si bien le faire en malaxant, par des rotations du poignet, mon membre. Il se durcira. Je prendrai mon temps, pour faire durer mon envie, comme je sais si bien le faire.

A côté de moi, je caresse ton corps du bout de mes doigts. Sentir une chaleur, un contact. Je suis à ta recherche. Mon intention grandie et mes extrémités timides jusqu'à maintenant, deviennent affirmation et envie. Je parcours tes formes de ma main entière. Je touche mon corps. Je le connais bien, mon corps. Je cherche tes réactions sur le creux de tes hanches ou de cette zone à la base de ton cou, l'intérieur de tes jambes, ta nuque, tes cheveux dans lesquels j’aime me branler. J’aime cette idée de gicler et de les couvrir de ci de là par gouttes. Je caresse les poils de mon sexe comme je caresserai tes cheveux. J’entoure ma queue de cette tignasse. Des tours et des tours... un peu de salive et je peux me branler dans ce tube capillaire au creux de ma main.

Par la cagoule de latex que je veux maintenant que tu portes, tes lèvres ressortent. Elles sont d’un rouge. Un rouge forcé, avec cette légère ouverture dans laquelle le plaisir ne s’obtient que par la difficile de s’y engouffrer. Ta cagoule de latex qui moule ta tête et fait ressortir tes formes humaines.

Cette cagoule s'étire pour couvrir ton corps et déborde maintenant sur moi. Les draps n'existent plus. Je suis avec toi dans cette pellicule de latex que j'imagine nous fusionner. Mes branlements s'accélèrent. Au rythme de mon imagination. Je me nourris de que nous avons vécu, de cette position vue, de ce déhanchement qui m'appelle, de cette sensation capturée à la surprise d'une peau en chair de poule. J'ai besoin de te rendre présente et existante.

Gicler dans ta bouche. Sentir ta langue sur laquelle mon sperme s'écrase et se répands. Mes doigts se couvrent de ce jus. Telle ta salive, je l'utilise pour adoucir les brûlures de ma frénésie.

Me raidir bonder mes muscles. Je me plie en deux. Mon sexe au dessus de mon ventre, j'admire la profondeur que je peux atteindre. Je l’imagine dans tes orifices la profondeur qu’il pourrait atteindre dans ton ventre, entre tes reins, dans ta gorge. Je suis dans ta bouche. Mes coups de reins pour entrer au plus profond. Ma tête en arrière tire mon cou. Je sens ma respiration, mon coeur qui bat vite, mes coups de poignets, et mon autre main qui cherche à procurer plus de plaisir, sur moi, en moi, sur toi, en toi.

Mon sperme jaillit et me couvre. Il sort en plusieurs jets. J'admire à chaque jet la quantité, la façon dont je te le donne. Chaque seconde comme une heure. Je veux encore, encore un jet, gicler et jamais m'arrêter. Je serre mon cou tenu de ma main libre, celle qui t'a serrée, caressée, tenue, forcée pendant que je te pénétrais. Je serre mon cou comme pour te retenir, comme pour te garder là encore, réelle et de chaire.

Je sens mon jus se répandre sur moi. Il se répand dans ta bouche, dans ta gorge. Lui, il peut descendre profond. Ce sont des parties de moi qui te prennent de l'intérieur, qui t’atteignent là où je ne peux pas aller.

Mes doigts libèrent mon sexe. Je ressors une dernière fois de ta bouche. Je libère la tension que j'exerçais. Je me déplie. Je débande mes muscles. Je débande.

Mon sperme est ta salive. Je t'embrasse. J’utilise, je partage cette salive. Je recherche cette langue qui m'a donnée autant de plaisir. Je veux la sucer à mon tour, la branler, l’aspirer au fond de ma gorge. Te faire jouir à mon tour comme si... ta bouche, ton sexe, ton plaisir. Tout en un organe, un corps que je veux dévorer.

Quelques secondes les yeux fermés, cela t’a suffit pour disparaître et être à nouveau loin de moi, de mes bras, de mes envies, de mes besoins. Une vague de solitude m'envahit. Toute ma ferveur devient douleur. Roulé dans mes draps. Ravagé par un chagrin. Tout fini dans les larmes.

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