mardi 25 juin 2013

Mes sommets, mon chemin, mes recherches

Comme une des seules choses que je sais bien faire : mettre un pied devant l'autre, un pied au dessus de l'autre, je gravis cette montagne.

Mon regard est perdu dans mes pensées. Mes jambes ont un rythme que je n'ai plus besoin de contrôler, un rythme dont je n'ai plus besoin d'avoir conscience.

Mon sac me pèse sur mon dos. Comme une volonté de ne pas partir, j'emporte un souvenir à chaque pas, un souvenir de vous. Mais inexorablement, les sommets me demandent.

Je suis parti ce matin sans voir là-haut, sans savoir là-haut. J'ai pris mon sac sachant que j'allais vers les nuages.

J'ai atteint ces nuages. Je les ai touchés. Je me suis mis sur la pointe de mes pieds, je me suis étiré de toute ma hauteur. Ma main a disparu dans cette substance.

J'ai senti une chaleur sur mes doigts. J'ai senti, plus haut, par delà cette épaisseur de nuage, il y a encore une montagne, un sommet. Alors j'ai remué mes bras. J'ai agité mes bras comme pour écarter ce brouillard au dessus de moi. J'ai vu ce que j'ai senti un peu avant.

Une vive lumière m’a éblouie. C’est une plaque, une roche lisse et brillante sous le soleil. Un miroir qui se dressait devant moi, au dessus de moi. Je n’étais pas encore arrivé, même si les nuages étaient là.

J'ai alors compris que je n'avais pas fini mon périple. J'ai alors compris que celui-ci serait difficile.

J’ai arrêté de bouger mes bras au dessus de moi. Je les ai remis sur les hanches. Les nuages ont repris leur place, me cachant de nouveau cette parcelle de paroi que j’ai pu voir.

Je sais qu’il y a un sommet au dessus. Je sais que ce sera difficile. J’ai remis mon sac sur mon dos, ce même sac chargé de souvenir et de vous. Je suis parti à l’assaut de cette paroi, vers un sommet.

samedi 27 avril 2013

Before et soirée Mix Bond Band #3

Cette 3ième édition a introduit une nouvelle façon d’échanger avec la « before ». Elle a permis de rencontrer de nouvelles personnes et de toucher un autre niveau d’échange.

Les photos étant interdites durant la soirée, il ne restera que des souvenirs, des sensations, des impressions et pour certains(es) des découvertes.

La « before », chez Mister B, aura durée l’après-midi et regroupé des personnes de toutes communautés. Elle a permis de rencontrer et échanger avec des personnes curieuses et d’autres, plus expérimentées. Quelques attaches ont été montrées, avec une démonstration, par Dame Albane et notre soumise, du « Néon Wand », une machine éléctro qui s’installe dans les moeurs. Quelques photos sont disponibles sur la page de Mister B Paris.

La Full-Métal nous a fait la surprise d’installer un deuxième point de suspension, et un point de rappel.

Les cordes se sont exprimées encore une fois, mais le cellophane et les leds aussi.

Félicitations à « Miss Claudia » qui a utilisée des bandages médicaux afin d’effectuer une momification médicale. Cette originalité, Aloysse a décidé de la mettre en avant en lui offrant l’entrée de la prochaine soirée.

Durant les deux parties, la before et la soirée, une volonté de pratiquer le bondage et d’intégrer ce bondage dans les jeux, au delà des photos, a été démontré. C'est l'esprit de cette soirée !

samedi 6 avril 2013

Motivation

Esclave,

Tu me demandes à ce jour ma considération afin d'être à nouveau à mes pieds.

Tu n'arrives plus à me contacter par les sites communautaires alors tu me contactes directement ici..

Ces sites de rencontre sont trop flous. Ils sont peuplés d'hommes et de femmes à la recherche trop typique, trop rangé dans leur tiroir. De toutes ces rencontres que j'ai faites, depuis tant d'années. J'ai rencontré très peu de personnes qui ont été, ou sont encore, apte à recevoir ce que je veux apporter ici.

Je suis à la recherche d'hommes et de femmes afin de, à travers eux et la progression que je leur propose, continuer mon évolution, de me trouver et retrouver.
L'esclave prendra plaisir dans le service, dans mon service.
Le ou la soumis(-se) souhaitera éducation, rigueur et considération.
Le ou la masochiste me laissera explorer son corps et ses capacités.

J'ai décidé, par mes offres de jeux, de participations et d'évolutions, de sélectionner mes rencontres. Celui ou celle qui aura déjà fait une réflexion sur "pourquoi le BDSM ?" "Pourquoi avoir besoin de pratiquer cette activité ?" "Avec quoi ne pas jouer ?" sera accueilli(e). Ces personnes là seront explorées, suivies, encadrées, progresseront et m'accompagneront.

Tu trouveras dans ce texte une façon pour moi de seller mon ignorance en vers toi. Tu ne pourras que lire et relire ce message. Aussi longtemps que je t'ignorerai, aussi longtemps que je ne te verrai pas, telle sera ta punition.

Tu n'es pas mon esclave.

jeudi 4 avril 2013

Vers mon Kinbaku

Réponse que j'ai faite à un modèle de bondage, suite à ma demande de retour de sa part, après un cours.

Nous sommes aujourd'hui assez évolués dans la pratique pour ne pas en rester à un simple ficelage des personnes. L’évolution de notre kinbaku (dans le sens de « à chacun ») ne pourra pas passer en gardant une distance, cette distance que nous avons pour ne pas confronter nos environnements, pour ne pas nous impliquer. Tu l’as très justement mis en avant « par nos rires et échanges complices » durant la session du « Ma », et nous serons encore confrontés à cela. Le jeu ou « play », devra trouver sa place dans la suite des cours. Nous constatons que le choix du modèle –et de l’attacheur pour le modèle- devient important.

Nous avons du mal à appréhender la notion de « Ma » dans notre culture beaucoup plus terre à terre. Cette corrélation entre deux choses opposées considérées comme la même chose, dans un état différent : le Ying et le Yang partout. La notion de subjectif et d’équilibre avec ces choses qui ne se touchent pas nous déroute énormément.

Le « Ma » donne un sens à toute une réflexion : la réalisation d’une envie, une recherche, atteindre un modèle.

L’attacheur et l’attaché. Mots aux champs sémantiques complémentaires suggérant l’action et la passivité. Il ne faut pas se méprendre. Action et passivité sont à traiter comme un état identique. Ces deux composantes ne peuvent s’ignorer et ne peuvent exister sans l’autre. Jamais l’un sans l’autre, jamais l’autre sans l’un. L’attacheur trouve son existence par l’attaché. Et l’attaché trouve son existence par l’attacheur. Ils ne peuvent se considérer plus important l’un que l’autre, l’autre que l’un. Chacun, dans leur état, recherche un chemin, une solution pour leur expression et devenir ce « un » : « attacheur-attaché ».

Pour nous, fétichiste de la corde, cette recherche d’élément unique passe par elle : la corde. Considérée comme notre prolongement, dans cette volonté de toucher sans toucher. Cette corde ajoute une dimension à notre réflexion. Le binôme évolue et s'agrandi : un trinôme qui ne peut vivre sans un des éléments qui le compose: « attacheur-corde-attaché », l’élément atomique de notre recherche. L’insertion de la corde entre les deux, composants, les deux états, n’est pas anodin. Ce trait d’union prend tout son sens : se lier, se toucher sans se toucher, se connecter sans se connecter.

L’élément atomique qui cristallise notre réflexion ne peut pas rester inerte. Notre besoin de sentir, de ressentir, ne passe que par la présence, le placement dans l’espace et dans le temps, par les mouvements, par les sons et l'espace séparant tous ces éléments : l'arrêt, la pause, le silence, la statique. Ils se succèdent et s'accordent pour former ce « tout » qui est le modèle, l'attacheur et la connexion physique, la corde.

Le « Ma » rythme cet échange. Il transforme un échange par sa dynamique, par sa statique.

La révélation du « Ma » nécessite un élément qui ne se voit pas mais qui se vie, se ressent et permet à une corde de s'exprimer. Cet état de connexion métaphysique qui est le reflet de la corde dans le monde du ressenti. Alors, il n’existe plus uniquement cet élément atomique qui est « attacheur-corde-attaché ». Un espace prend forme autour d’eux, un espace d’évolution.

Evoluer dans cet espace demande une énorme recherche. Une implication personnelle qui ne peut se faire sans tout ce chemin qui mène à la conscience de l’association des trois composantes de l’élément atomique. L’attacheur doit évoluer cet espace. L’attaché doit évoluer dans cet espace.

Le kinbaku ne peut vivre sans cet élément atomique, et ne peut s’exprimer sans cet espace. Le kinbaku prend vie. Et quoi de plus fort que d'avoir une vie face à soit, une vie en soit ?