jeudi 6 juin 2019

Un avion

As tu vu qu'un avion est passé dans le ciel ?

J'ai un peu attendu sur la grande place en haut mais tu n'es pas venu. J'ai trouvé un mec mais il n'a pas voulu boire un verre. Il s'est fait enculer dans la pénombre de sa cave. J'ai aimé avoir cette chose au bout et autour de mon sexe. J'ai laissé le bâtard couché sur le sol poussiéreux. Il avait le cul couvert de merde, de sperme et de crachats. Il couinait. Il était perdu dans son traitement. Il aurait préféré que je l'enferme dans ce réduit et que je donne la clef au premier qui m'en donnerait 100euros. Je suis parti avant que la lumière s’éteigne.

As-tu vu qu'un autre avion va passer dans le ciel ?

jeudi 14 mars 2019

Répandre

Mets-toi nue. Place toi à califourchon sur moi. Frotte ton sexe gluant sur ma peau. Étale ton jus sur ce devant, ce derrière, ces jambes, ces bras.
Répand toi sur moi.

vendredi 22 février 2019

Fap

Fap. Fap. Fap. Fap.
- Je vais gicler.
FAP. FAP. FAP.
- Donne dans ma bouche. Mmmmmm

dimanche 17 février 2019

Janus

"[...]
- Vous partez déjà?
- On est fatigués.
- Dommage. Tout le monde s'amuse. [...] Et c'est juste le début.
- Vous êtes qui ?
- Un esprit affranchi. Avec un grand geste du bras pas lequel il englobe la clientèle du Club. "Comme eux".

De ma bouche ne s'échappe aucun mot, mais dans ma tête, ma réplique est cinglante. Je n'en peux plus de ce discours entendu mille fois, que j'ai moi-même tenu à une époque où j'étais plus exalté ou simplement plus naïf. Oui, oui, oui, dans ce genre d'endroit on n'en à rien à branler des tabous, on joue avec, on les moque, on les méprise et l'on méprise aussi la bonne société, répressive et sectaire. Et par la démonstration d'une curiosité sans limites, d'une ouverture d'esprit, d'une audace à aller au-devant du sombre, de l'organique, du prohibé, du sale, à explorer les limbes qu'elle n'ose pas approcher, on lui prouve qu'elle ne contrôle rien, et nous encore moins. Qu'au fond, on lui est supérieurs, parce qu'on sait et qu'on peut, nous. Alors qu'on nous lâche la grappe, bla, bla, bla et qu'importe la manière de prendre son pied, si on ne fait de mal à personne, ha, ha, ha.

De la merde, c'est tout.

Pas plus ici que dans le monde vanille, celui des pauvres cons rétifs aux délectables violences du subspace, la liberté n'existe pas. Objet ou sujet, l'autre est enfer nécessaire, il nous enchaîne à lui. Faire fi de l'interdit implique son existence. Sans interdit, impossible de se penser en affranchi, à moins de devenir la norme et la norme, c'est la fin garantie de toute forme de licence. Et que dire de nous-mêmes, de nos vies, de ce qu'elles nous réservent, nous sommes tous prisonniers de nos propres expériences.

Libre, quelle blague.

Notre autojustification acrimonieuse d'anars de la fesse marquée n'a guère plus de valeur que les tartufferies moralistes des réacs de la vertu. Tous nous manifestions la même arrogance intolérante et planquons notre dictatorial égoïsme derrière de belles postures. La baise, c'est le miroir magique de l'humanité. Le comprendre peut faire peur, mal ou soulager, tout dépend du reflet, mais il est inutile de se voiler la face, le sexe réveille nos failles et nos limites, bien réelles, inaltérables et infranchissables. Le reste, c'est du vent. On est comme on nique et on est ce qu'on nique, rien de plus.

Mais je ne suis pas d'humeur à expliquer tout cela [...]"
- Lykaia, DOA